Comité d’étude « France 2030 »

Comité d’Etude « France 2030 » 

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« France 2030 », c’est la réponse aux grands défis de notre temps, en particulier la transition écologique, à travers un plan d’investissement massif pour faire émerger les futurs champions technologiques de demain et accompagner les transitions de nos secteurs d’excellence, automobile, aéronautique ou encore espace. » (site de l’Elysée).

Sans décliner chacun des 10 objectifs du plan, le comité a pour objectif d’identifier les actions nécessaires pour soutenir le plan France 2030 avec une approche transversale qui pourrait traiter les problématiques suivantes :

  • Transition, mutation ? Quelles aides ou moyens pour favoriser la transition souhaitée (dans le champ technique, comme sociétal par exemple)
  • comment protéger cette transition ? protection juridique, protection de la propriété intellectuelle, cyber protection…
  • quels outils ou moyens faut il favoriser ? Gouvernance ? Metaverse ? IA ?

——————Résumé du rapport ———————–

Deux points d’attention correspondant à des missions de l’IHEDN ont guidé la réflexion : la défense de nos intérêts stratégiques et la cohésion nationale.

Une approche par les « facteurs clefs de succès » ou « leviers » constitue l’appui sur lequel le succès de France 2030 pourra être bâti. Trois d’entre eux constituant un enjeu proprement national ont été retenus : la sécurisation des matières premières, l’efficience des moyens et le développement et le maintien des compétences nécessaires pour la croissance des start-up et l’industrialisation des innovations.

Les ressources et matières : innover et réindustrialiser la France nécessite de sécuriser les matières premières.
• Il est important de considérer le « coût global de possession » dans un projet, et les déchets comme une ressource dans un objectif de durabilité des matières et d’acceptation des projets ;
• Une cartographie des matières critiques et un traçage de leur présence dans les chaînes de valeur des différentes utilisations doit être réalisée et maintenue.

Les moyens, capital financier et immatériel : la recommandation d’un mode de pilotage dirigé de l’innovation fait peser une exigence particulière sur la gouvernance du programme, notamment celle de la nécessité de veiller au retour sur investissement des aides publiques, tout au long du cycle de développement.
• Le succès de l’innovation supposant un pilotage dans la durée, il est nécessaire de s’assurer de la qualité des projets, d’une bonne probabilité de succès de ceux-ci et de financements mis à disposition par étapes ;
• La mobilisation des expertises des entreprises industrielles et des capacités de recherche existantes apparaît nécessaire.

Le capital humain : les objectifs d’innovation et de réindustrialisation ne pourront être réalisés que si les compétences nécessaires existent en nombre et en qualité à tous les niveaux requis. C’est donc du développement de filières professionnelles complètes qu’il s’agit, dans une vision et un pilotage de long terme de ces besoins.
• Il convient d’encourager un plus grand équilibre entre les expertises technologiques et managériales dans les start-up, afin de favoriser tout autant l’innovation technologique (« deeptech ») que celle des services, en favorisant l’émergence d’écosystèmes associant le tissu industriel existant et les entreprises de toutes tailles ;
La cohésion nationale doit rester un point d’attention permanent, qu’elle soit intergénérationnelle comme territoriale. A cet égard, la connaissance et la mise en synergie des initiatives territoriales existantes dans une vision stratégique globale apparaissent nécessaires.