Le président et le comité directeur de l’Association des auditeurs IHEDN région Paris Île-de-France ont convié , le mardi 21 janvier 2020, à fêter ensemble la nouvelle année 2020 dans le cadre du fort de Nogent, au Groupement du recrutement de la Légion étrangère.
Après avoir «envahi» en 2018 et 2019 la caserne de la Garde républicaine puis le Val-de-Grâce, pour 2020 l’Association des auditeurs IHEDN région Paris Île-de-France a fêté la nouvelle année au Groupement du recrutement de la Légion étrangère sis au fort de Nogent… à Fontenay-sous-Bois. Les 95 auditeurs présents ont été chaleureusement accueillis par le colonel Rousselle et des cadres du groupement..
Construit de 1841 à 1848 sous Louis-Philippe, avec sept autres forts, les bâtiments s’inscrivent dans un rempart à bastions de style Vauban. Soumis à de forts bombardements en 1870 lors du siège de Paris, le fort est remis aux Prussiens à la reddition de janvier 1871. Occupé par les Allemands en 1940, il est libéré après des combats meurtriers du 23 au 25 août 1944. La Légion étrangère s’y installe en 1962 avec sa devise «Legio Patria Nostra».
Le cocktail d’accueil nous a permis de déguster le célèbre «boudin de la Légion»…dont les origines sont mal connues. Il s’agirait du rouleau parfait de la toile de tente fixée sur le sac, appelé « boudin » puis du nom donné à la marche de la Légion étrangère, « le Boudin », composé peu avant le départ du régiment étranger pour le Mexique et dont les paroles auraient été adoptées vers 1870. Puis par petits groupes, les auditeurs ont pu visiter la « crèche » des légionnaires, émouvante, magnifiquement décorée et témoignant de la créativité de légionnaires,
La Légion a été créée en 1831 pour permettre l’incorporation de soldats étrangers dans l’armée française; une partie de ses unités a fait partie jusqu’en 1962, fin de la période coloniale, du 19è corps d’armée, noyau de l’armée d’Afrique. Elle a compté depuis sa création et jusqu’en 1963 plus de 600 000 soldats. Disposant d’un commandement particulier, comportant plusieurs spécialités (infanterie, cavalerie, génie, troupes aéroportées), elle est indépendante quant à son recrutement. Celui-ci est réservé aux hommes de 17 à 40 ans de toutes nationalités (Allemands, Italiens, Belges, Français, Espagnols, Suisses, puis ressortissants des pays d’Europe de l’Est et des Balkans), en fonction des soubresauts historiques.
Le prestige d’un tel corps d’élite suscite toujours les candidatures à l’engagement au sein des «képis blancs», présents en combats et en assauts sur les champs de bataille du monde entier (conquêtes coloniales, guerres mondiales, guerres d’Indochine et d’Algérie, conflits modernes), sans omettre des missions d’aide humanitaire, de protection des populations, de maintien de la paix, voire de soutien à des gouvernements étrangers alliés de la France par des accords spécifiques.
Ses traditions (détails vestimentaires, emblèmes et symboles, chants et musiques, fêtes particulières) et le code d’honneur du Légionnaire qui dicte la conduite des hommes au quotidien en temps de guerre comme de paix, constituent un ciment solide de cohésion.
Cette soirée a été l’occasion de féliciter trois membres de l’association pour leur travail et leur implication : Emmanuel Gouraud, Philippe Alessandrini… et moi-même !
Le dîner, servi dans la grande salle voûtée du mess, a été l’occasion de retrouvailles sympathiques et d’un riche dialogue avec nos hôtes. Qu’ils soient vivement remerciés pour leur bon accueil.
Marileine Toinet