Soirée de clôture le lundi 8 juillet 2019 au Sénat

Le lundi 8 juillet, nous avons découvert les jolis salons du restaurant du Sénat grâce à notre camarade, Hélène Conway-Mouret, sénatrice des Français de l’étranger, pour notre traditionnel dîner annuel. Cent convives s’étaient réunis autour des invités qui nous avaient fait l’honneur de nous consacrer cette soirée.

Après un chaleureux accueil du président, Pascal Roze, Hélène Conway-Mouret a mis en exergue son vif intérêt pour l’IHEDN, les travaux et les actions de notre association.

Son Excellence Dritan Tola, ambassadeur d’Albanie en France, auditeur IHEDN, nous a ensuite parlé de son pays, de ses aspirations à rejoindre l‘Union européenne, mais aussi de son attachement à la France, à sa culture, maîtrisant, lui-même, parfaitement notre langue.

L’amiral Jean-François Morel, délégué général de l’Union IHEDN, nous avait fait l’amitié de nous rejoindre pour cette soirée enjouée, empreinte de camaraderie, appréciée de tous, que l’élégance des lieux a rendu encore plus agréable !

Isabelle Hugues – de Segonzac

Texte du discours d’Hélène Conway-Mouret :

Messieurs les Ambassadeurs, Cher Dritan, cher Henri, Mes amis,

S’exprimant récemment sur ce que l’IH lui avait apporté, le Général Patrick DESTREMAU – qui en assure désormais la direction – déclarait à l’excellente revue de l’UNION-IHEDN « Défense » dont je salue ici le rédacteur en chef en la personne du Contre-amiral Emmanuel MOREL :

« l’IHEDN ? Un remarquable souvenir de rencontres et d’amitiés encore nouées aujourd’hui, souvenir d’une redécouverte de l’Etat et de ses ministères, d’une opportunité incroyable d’appréhender le monde par le haut et le large. En bref une année de liens et de « prise de hauteur » qui constituera un souvenir exceptionnel dans ma carrière ».

Pour avoir été auditrice de la 62ème session nationale puis cadre de comité et administratrice de l’Institut, pour m’efforcer d’en réunir les auditeurs dans chacun de mes déplacements internationaux de l’Egypte à l’Estonie, je sais la justesse de ce propos. Quel que soit la nature des sessions que nous avons pu suivre qu’elles soient nationales ou régionales, thématiques ou générales, nous avons tous – vous avez tous –apprécié ce sens de l’Etat et des valeurs républicaines que nous y partageons dans un contexte où elles peuvent s’avérer rares.

Sans avoir le souci de rejoindre « ce réseau des réseaux » suivant la formule attribuée à Georges POMPIDOU mais dont on peinerait à retrouver la trace, nous avons tous eu à l’inverse le désir sincère pendant quelques semaines ou quelques mois de servir l’intérêt général au travers d’une générosité intellectuelle qui n’a eu d’égale que la simplicité des amitiés et des fidélités.

A l’instar du général DESTREMEAU que j’invitais encore récemment avec des amis des 62ème et 63ème sessions, j’ai en effet avec vous éprouvé cette curiosité qui consiste à constater que l’on peut encore se faire des amis d’enfance à tout âge. Oui, c’est cela :

  • une communauté fidèle en un temps où l’on appelle à la trahison des idées et des hommes ;
  • une communauté soucieuse d’apporter collectivement au pays son intelligence et ses réflexions dans un temps où l’on célèbre l’individualisme et la seule exemplarité des « premiers de cordée ».

L’IHEDN, c’est tout cela et je suis heureuse que vous pussiez le célébrer ce soir, au Sénat, à l’occasion de votre 43ème anniversaire. Heureuse également d’être la marraine d’une si belle rencontre.

Parce que vieillir est le seul moyen que l’on ait trouvé de vivre encore, je me félicite que la lettre de mission adressée par le Premier Ministre au directeur de l’Institut en décembre dernier renouvelle les missions et l’action de l’Institut. Non pas que celles qui furent assignées par Léon Blum en août 36 au centre des hautes études de la défense nationale aient été dépassées. Non rien de tel mais le souci de les adapter à la nécessité du temps et de besoins de l’Etat.

De la formation des décideurs en passant par le renforcement de liens avec l’INHESJ, de l’examen du désir d’engagement de nos concitoyens àla diffusion de la culture de défense, je sais que votre nouveau président – Pascal ROZE – saura vous proposer les actions et les chantiers qui encore une fois confirmeront le dynamisme de votre association. Pour avoir, avec toute l’amitié possible éprouvé la charge de cette fonction lorsque Caroline GORSE COMBALAT puis Edouard DETAILLE ont eu à l’assumer, je sais l’engagement que cela mérite. Mais après tout votre président fut avant cela secrétaire général de l’AR16 de telle sorte que cette nouvelle fonction lui est déjà familière.

Quelques mots avant de clore ce propos et vous laisser à l’amitié que vous partagez.

Parce que l’Institut participe directement au rayonnement et à l’influence de notre pays, le Premier Ministre – officier d’artillerie à cheval dont on devine ce qu’il aurait apporté l’institut si cela avait pu se faire – a souhaité que l’Instituts’inscrire dans les priorités de la politique étrangère de la France.

Votre déplacement en octobre prochain dans les Balkans – après le remarquable déplacement en Italie du Nord et à Londres que j’avais pu partager en son temps – me semble très justement s’inscrire dans cette perspective. Pour avoir été en mission au Monténégro, en Albanie et en Grèce dans les derniers mois et en attendant de me rendre en Serbie et au Kosovo et en Macédoine du Nord à l’automne, je sais – plagiant le général De Gaulle qui ne fut pas le plus habitué de ces salons – qu’il faut se rendre dans les Balkans occidentaux compliqués avec des idées simples !

  • Entrée dans l’UE et dans l’OTAN ;
  • influence orthodoxe ;
  • enjeux économiques et monétaires ;
  • coopération judiciaires.

Les chantiers sont multiples et passionnants.

Et je sais que l’ambassadeur DritanTOLA – de la 71eme session nationale qui fut aussi la meilleure ! – et l’ambassadrice Corinne BREUZE qui fut collaboratrice d’Alain Lamassoure, ministre déléguée aux affaires européennes, sauront préparer au mieux ce déplacement. Parce qu’ils ne sont pas de ces diplomates qui parlent plusieurs langues, ils vous conseilleront, vous guideront et construiront avec notre ambassadrice à Tirana, Kristina VASAK, elle-même auditrice de l’Institut une mission conforme aux enjeux que vous vous fixez. Je tiens également à saluer l’ambassadeur Henri Deniau.

De BELGRADE à TIRANA, de SKOPJE à PODGORICA, vous trouverez des monuments et des stèles célébrant l’amitié des peuples balkaniques avec la France et demandant à ce que l’on aime ces peuples comme ils nous ont aimés. C’est aussi je crois, l’objet de la fraternité qui vous réunit ce soir.

Belle soirée.